Description
Spécialité ancestrale de Brive-la-Gaillarde, la moutarde violette doit sa spécificité au moût de raisins noirs lié à du vinaigre de vin et à divers aromates entrant dans sa fabrication.
Les graines de moutarde (provenant pour l’essentiel du Canada), sont mélangées et broyées longuement avec le moût de raisin. La moutarde est salée, épicée, vinaigrée, dans des proportions tenues secrètes. Le conditionnement s’effectue dans des pots de verre pour mettre en valeur la robe violacée du produit. Aucun conservateur ni colorant n’est ajouté.
Dans l’assiette
Ce condiment racé, doux et épicé, originalise les vinaigrettes, les sauces, et enrichit de nombreux plats : boudin noir, petit salé, viande froide…
Un peu d’histoire
La moutarde violette, connue depuis le XIIIe siècle, doit ses lettres de noblesse au Pape Clément VI (1291-1352), dit « Le Magnifique », né à Beyssac (région briviste). Nostalgique des mets de sa contrée, dont la fameuse moutarde violette, il manda à un moutardier de venir en Avignon. Messire Jaubertie, originaire de Turenne, fut désigné. Il s’acquitta si bien de ses fonctions qu’il fut nommé « Grand Moutardier du Pape ».
Très en vogue à la Belle Epoque, cette moutarde tombera progressivement dans l’oubli…jusqu’aux années 1980, quand le distillateur briviste Denoix la remit au goût du jour.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)
Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.
