Description
Fruit arrondi de petit calibre, à la robe violacée et à la chair vert jaunâtre, juteuse et sucrée, la prune de Saint-Léonard-de-Noblat est une ancienne variété du Limousin, longtemps produite pour l’élaboration du « pruneau de Saint-Léonard » (prune confite dans le sucre).
L’arbre-porteur, vigoureux, très ramifié, se propage par rejet (directement par le noyau, sans greffage) et pousse sans apport de fertilisant. Ses fruits arrivent à maturité entre la mi-juillet et la fin juillet. Chaque prunier produit une bonne trentaine de kilos de fruits en moyenne (parfois jusqu’à 50 kilos).
Dans l’assiette
Cette jolie petite prune se consomme fraîche, en fruit de table, ou cuite, en compote, en confiture, en tarte, en flognarde…
Un peu d’histoire
Par le passé, l’une des meilleures méthodes de conservation des fruits consistait à les plonger dans des bains successifs de sucre. Le pruneau de Saint Léonard devint ainsi, avec le massepain, l’emblème gastronomique de la ville.
De nos jours, les confiseurs de Saint-Léonard-de-Noblat sont rares à poursuivre sa fabrication. Quant à cette variété rustique de prune, elle ne fait guère l’objet d’une commercialisation (même si on la retrouve sur les marchés). Par contre, elle demeure très présente dans les vergers familiaux du pays de Saint-Léonard.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.