Le haut-vivarais

Rhône Alpes

Le Haut-Vivarais
Le Haut-Vivarais - http://www.pages-france.com

Le Haut-Vivarais forme la partie septentrionale du département de l’Ardèche, s’étendant du Velay à la vallée du Rhône et du massif du Pilat au nord, au Plateau ardéchois (autour de Saint-Agrève, voir Montagne, à Boutières) au sud-ouest.

Dans le Rivage (voir Bas-Vivarais), plaine étroite et longiligne encadrée par les berges du Rhône et les premiers contreforts du Massif central, cultures maraîchères, vergers et vignes s’enchâssent.

En surplomb, le Piémont vivarois, longue tablette cristalline (400 mètres d’altitude en moyenne), se fragmente en petits plateaux verdoyants, où s’encaissent des rivières. Des prairies réservées à l’élevage des bovins et des forêts de résineux en garnissent les altitudes supérieures, tandis que la polyculture s’épanouit aux étages inférieurs (céréales, pomme de terre, légumes, vigne), domaine du châtaignier. Ces espaces champignonneux, sillonnés de chemins, verdoyant aux beaux jours, accablés de fortes chaleurs en été, s’enflammant de teintes mordorées à l’automne, blanchissant et frissonnant sous la burle en hiver, font la joie d’un tourisme raisonné.

A la confluence de la Deûme et de la Cance, Annonay est la seule ville industrielle véritable du département (dominée hier par la tannerie, la mégisserie et la l’industrie papetière, de nos jours par la mécanique), Tournon-sur-Rhône, Lamastre, Bourg-Argental étant davantage des centres commerçants.

Massif du Pilat (région naturelle du Haut-Vivarais et du Forez)

Le Pilat, massif de moyenne montagne culminant au crêt de la Perdrix (1432 mètres), érige une borne de quelque 600 kilomètres carrés aux confins du Vivarais, du Forez et du Velay. Il domine, a l’est, la vallée du Rhône et, au nord, la vallée du Gier. Ses sommets, coiffés de chirats (coulées rocailleuses pouvant parfois atteindre plus d’un kilomètre de longueur et qui couvrent les versants pentus), s’amollissent de collines en pentes douces, prisées des randonneurs.

Ce territoire d’une superficie relativement modeste présente la particularité d’accueillir une triple influence climatique, ayant suscité plusieurs types de végétation, et donc des paysages variés : sur son versant sud et sud-est, plus chaud (côté vallée du Rhône et secteur de Pélussin), le Pilat hérite de l’influence du climat méditerranéen, permettant la croissance des arbres fruitiers (pomme du Pilat, pêche, poire, cerise…), des vignes ; sur son versant septentrional (secteur plateau du Grand-Bois, avec le plateau de Saint-Genest-Malifaux), l’influence du climat continental y est très marquée, avec des températures basses, des hivers rigoureux et une neige abondante. La végétation, proche de celle des Vosges, fait la part belle aux conifères, hêtres, genêts, fougères ; sur les crêts d’altitude, enfin, la neige et les vents, stoppant la progression de la forêt, subissent l’influence du climat montagnard. La végétation se compose de plantes d’altitude : landes à bruyères, callune, myrtilliers…

Depuis 1974, un Parc naturel veille sur cette nature montagnarde à échelle humaine, l’harmonisant au mieux avec le tourisme. Bourg-Argental, localité égaillée de commerces, postée sur la route du Col de la République (menant vers Saint-Etienne) est la capitale du Pilat. Outre ses fruits, ses champignons sauvages et ses truites hantant les cours d’eau torrentueux, le Pilat reste réputé pour sa charcuterie de montagne et ses fromages (rigotte de Condrieu).

Gastronomie : bombine, crique ardéchoise, pissenlits en salade, caillette, griattons et grattons (voir grattons lyonnais), pâté, saucisse d’herbes, saucisson sec, jambon sec, jambonnette, poitrine de porc roulée, viande de chevreau… gibier… poissons des rivières (truite).

Fruits (pomme du Pilat, cerise, pêche et abricot de la vallée du Rhône, myrtille sauvage d’Ardèche et framboise, châtaigne d’Ardèche, noix) et légumes (ratte, oignon de Tournon).

Champignons : cèpes, girolles, morille, lactaire, mousserons (brouillade aux mousserons), pied de mouton, coulemelle, etc…

Fromages : picodon, rigotte de Condrieu, rigotte de Pélussin, caillé doux de Saint-Félicien, rogeret de Lamastre, foudjou (fromage fort), caillé doux (fromage de chèvre de la région de Lamastre), fromage blanc (dont faisselle)… sarassou (sarasson).

Pâtisserie : pantin d’Annonay, bugne (oreillette), pogne, agneau pascal, copeau, matefaim.

Et : confitures (dont confitures de châtaignes), miel de châtaignier, marron glacé.

Boissons : jus de pomme, eau-de-vie de poire, de framboise…

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

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