Domaine Chateau De Pierreclos

Présentation de la société

Les parties les plus anciennes du château de Pierreclos sont datées du XIIe siècle. Le premier seigneur de Pierreclos, mentionné dans les textes à partir de 1140, s’appelle Hugues II de Berzé. A cette époque, un donjon à trois niveaux habité par le seigneur protège l’église paroissiale, de style roman, édifiée sur cette colline. Ces constructions occupent le site d’une ancienne nécropole païenne, zone close par un muret de pierre ou « petra clausa » qui donnera le nom « Pierreclau », puis Pierreclos.

A l’aube du XVe siècle, Louis de Savoie, qui a acquis le fief, en fait don à Ymbaud de Bletterens qui doit le défendre contre les attaques des Armagnacs, en guerre contre les Bourguignons, durant la Guerre de Cent Ans. Pris en 1422, le château et ses terres sont finalement rendus à Ymbaud de Bletterens. Quelques années plus tard, le fief passe par alliance dans la famille De Rougemont. Six générations de cette famille se succèdent et assurent la pérennité du château malgré de nombreux troubles. Attaqué et pillé par des troupes de brigands appelés les Ecorcheurs, il est ensuite envahi et en partie brûlé en 1471 par les troupes du Roi Louis XI, en lutte contre le Duc de Bourgogne Charles le Téméraire, puis assiégé et de nouveau pillé par les protestants en 1562 durant les Guerres de Religion. Ces deux siècles mouvementés marqueront grandement le château : destruction de la nef de l’église brûlée par les protestants, construction d’un corps de logis et d’une tour à trois niveaux au XVe siècle puis d’une aile en équerre au XVIe siècle et restaurations successives des différents bâtiments endommagés lors des conflits.

En 1665, le fief est vendu par la famille Rougemont à la famille Michon, de Lyon. Jusqu’à la Révolution Française, cette famille ne cessera d’embellir le château : grand portail d’entrée entouré de deux pavillons recouverts de toit en carène et surmonté des armoiries des Michon de Pierreclos, porche en plein cintre à bossages pour accéder à la cour du château, jardins avec parterres sur la terrasse, salons et chambres aménagés et ornés de boiseries…

La Révolution amène ensuite son lot de troubles. En 1789, des habitants révoltés contre le seigneur prennent d’assaut le château et font de nombreux dégâts dans les différents corps de bâtiments et l’église. Le comte Jean Baptiste Michon de Pierreclos et sa famille sont emprisonnés à Mâcon en 1793. Dans les premières années du XIXe siècle, son fils cadet, Guillaume, reste propriétaire du château. Marié à Anne Joséphine Dézoteux Cormatin, la « belle Nina », il n’aura qu’un seul fils, Léon, en réalité fils illégitime d’Alphonse de Lamartine, ami de Guillaume, qui s’est épris de Nina lors de ces nombreuses venues au château. Léon, dernier héritier de la famille Michon de Pierreclos meurt de la tuberculose en 1841 mais les terres de Pierreclos sont vendues dès 1817. Le château, lui, est acquis en 1826 par la famille Chaland-Thillier qui le gardera jusqu’en 1909 et restaurera grandement les bâtiments et l’église. Au XXe siècle, plusieurs familles s’y sont succédées : la famille Darnat jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, M. Fouilloux jusqu’en 1985, date à laquelle M. Masson a entrepris la restauration du Château. Depuis 1989, le château appartient à la famille Pidault qui a engagé une série de travaux afin d’en proposer l’accès au public.

Informations pratiques