
L’agneau du Poitou-Charentes est un agneau gigoté et trapu. Pour obtenir ce type d’agneau, l’éleveur utilise des races en croisement, réputées pour leur bonne conformation bouchère.
La race Charmoise, originaire de la région, est à l’origine de ce caractère trapu et bien conformé des agneaux. Rustique, elle s’est bien adaptée aux systèmes de production de semi plein-air en valorisant une alimentation à base de fourrages (pâturés ou conservés) et de céréales récoltés sur l’exploitation. Cependant, étant très peu productive, le cheptel de souche a évolué au profit de races plus prolifiques mais toujours axées sur une bonne conformation : (races Île de France, Mouton charollais, Mouton vendéen, Rouge de l’Ouest, Suffolk, Texel).
La race Charmoise est maintenue dans le cahier des charges avec surtout une fonction terminale pour faciliter l’agnelage des primipares et la finition des agneaux à l’herbe à l’automne. Le croisement entre ces races est choisi par l’éleveur d’agneaux du Poitou-Charentes en fonction des conditions pédoclimatiques mais il recherche, dans tous les cas, un agneau gigoté et trapu.
Il est aidé dans ce travail de sélection par les organisations de producteurs, au travers d’actions techniques, et par les abatteurs qui se sont largement impliqués dans le choix de reproducteurs. Ils recherchent toujours une conformation optimale associée à un squelette fin afin d’obtenir des fibres musculaires fines et un bon rendement en morceaux nobles.
MODE DE PRODUCTION
La viande d’agneau du Poitou-Charentes est produite à partir d’un nombre limité de races herbagères à viande, sélectionnées pour leur bonne qualité bouchères.
L’agneau de référence est un agneau né et élevé en semi plein-air dans l’aire géographique, allaité au lait maternel au minimum 60 jours, puis nourri à l’herbe selon les disponibilités en ressources herbagères, au rythme des saisons.
Le tri régulier des agneaux en vif, optimise la qualité finale des carcasses.
MODE D’ELABORATION
La durée de transport est limitée compte tenu de l’implantation des abattoirs dans la zone de production.
Après abattage et ressuyage, les meilleures carcasses sont sélectionnées par appréciation tactile et visuelle des gigots, de la selle, du dos et des épaules. Les informations d’abattage sont retournées aux éleveurs afin de valider le schéma de sélection et le mode de conduite.