Le niortais

Le Niortais semble tout entier dominé par les campagnes céréalières typiques du Haut-Poitou. La plaine de Niort déroule ses labours à perte de vue, étendues dénudées que seuls viennent interrompre les secteurs bocagers où serpente la Sèvre niortaise. Heureusement, dès la sortie ouest immédiate de Niort, se manifeste l’influence du Marais poitevin, adulé par les touristes et aussi principale zone de production de la fameuse mojette.

Niort, « ville à la campagne », spécialisée dans le secteur des assurances et des mutuelles, « porte » de la Venise verte (Marais poitevin), propose une cuisine de bon aloi. Commençons par l’angélique, qui est à Niort ce qu’est la violette à Toulouse. On la trouve le plus souvent confite ou en liqueur.

Idéalement placé à la jointure du Haut-Poitou et du Bas-Poitou vendéen, le Niortais dispose de ce fait d’une large palette de produits (artichaut, mojette, oignon rouge pâle de Niort, poireau jaune gros du Poitou, chou, fraise de Prin, melon charentais) qu’interprètent ses spécialités : miget et rôtie poitevine, embeurrée de chou, piochons en fricassée, jambon aux mojettes, boudin noir du Poitou, fressure poitevine (gigouri), pâté de Pâques, chevreau à l’ail vert, tourtière au poulet, compote d’oie à la poitevine, sauce aux lumas, bouilliture d’anguille, beurre d’Echiré, spécialités fromagères au lait de chèvre, que ce soit la jonchée, le chabichou, le mothais et autres bûchette, ou des desserts tels le tourteau fromager et le fromaget, la caillebotte. Pour ce qui concerne la pâtisserie : tourtisseau de Niort, macaron de Niort (macaron du Poitou), galette de Niort, gâteau poitevin au miel, cornuelle, cartelin, gouéron, brioche et gâche vendéennes.