Fourme d'Ambert (fromage à pâte persillée) AOC - AOP

La Fourme d'Ambert est un fromage au lait de vache à pâte persillée, non pressée et non cuite. La croûte est sèche, fleurie de couleur gris clair à gris. La pâte est de couleur blanche à crème présentant des ouvertures avec un persillage régulièrement réparti de couleur bleu-vert L'extrait sec est de 50 % minimum et le gras / sec est de 50 % minimum.

Fourme d'Ambert AOC

MODE DE PRODUCTION

Il n’y a pas de race obligatoire.
Tout au long de l’année, la ration alimentaire de base des vaches laitières est assurée par des fourrages provenant de l’aire géographique, à l’exclusion des fourrages de crucifères.
Dès que les conditions climatiques le permettent le pâturage est obligatoire.

MODE D’ELABORATION

Préparation du caillé
- Emprésurage du lait à 30-35 °C,
- Ensemencement en Pénicillium Roqueforti, qui permet d’obtenir une pâte persillée de bleu.
- Coagulation,
- Découpage en cubes de la taille d’un grain de maïs,
- Brassage.

Fabrication des fromages
- Mise en moules,
- Egouttage avec retournements,
- Salage en saumure et/ou au sel sec en fin d’égouttage après démoulage.

Affinage des fromages
- Piquage des fromages pour aérer la pâte et favoriser le développement du Pénicillium,
- Affinage minimum de 28 jours.

HISTORIQUE

Une fabrication ancestrale
La fabrication de la fourme remonte au temps du haut-moyen âge dans la région du haut-Forez, qui a conservé un système agropastoral jusqu’à la dernière guerre mondiale. La production de fourme, exclusivement fermière à cette époque, était réalisée dans les jasseries (équivalent des chalets d’alpages alpins). Ces jasseries colonisaient les deux versants du même massif montagneux des monts du Forez.
Il existait alors un seul type de fromage dénommé Fourme d’Ambert ou Fourme de Montbrison, du nom des deux importants marchés situés de part et d’autre du massif, soit Ambert dans le Puy de Dôme et Montbrison dans la Loire.

Vers une évolution géographique et technologique indispensables
Au début du 20ème siècle, face au déclin de la production fermière sur les estives foréziennes, des laiteries s’installèrent sur les monts du Forez puis en dehors de l’aire traditionnelle, à l’ouest du Puy de Dôme puis dans le Cantal, dans la vallée de la Dore et enfin dans la plaine de la Loire.
Parallèlement au déclin de la production fermière et à l’extension de la zone de fabrication, une évolution des techniques de fabrication a eu lieu. Ainsi, le développement de la fourme s’est accompagné d’un abandon du broyage et du salage dans la masse au profit d’un égouttage moins poussé et d’un salage en saumure.
D’un seul et même produit dénommé soit “ Fourme de Pierre sur Haute”,“ Fourme d’Ambert” ou “Fourme de Montbrison”, on s‘est dirigé vers un type “Montbrison” caractérisé par un pré égouttage, broyage et salage dans la masse du caillé et un type“ Ambert ” caractérisé par un égouttage réduit et salage par saumure et/ou au sel sec en surface.

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