Description
Le pois chiche, dont les gousses renferment ce pois rond comestible, très légèrement pointu, appartient à la cuisine provençale depuis des lustres.
Cette légumineuse, particulièrement adaptée au climat du Sud-Est (du sud du Dauphiné à la Provence méridionale et au Languedoc), apprécie les terrains secs et caillouteux, se contentant d’une eau peu abondante. Semée au sortir de l’hiver, elle se récolte en été. La farine, produite par la mouture des graines, ne contient pas de gluten et peut se substituer à la farine de blé ou de seigle.
Dans l’assiette
Très énergétique par ses hautes teneurs en glucides et en protéines, le pois chiche se consomme, après une longue cuisson, froid (en salade ou en purée façon « houmous »), ou chaud (comme dans le grand aioli). En Provence et en Ligurie voisine, on l’utilise surtout en farine, pour réaliser socca, cade et panisse.
Un peu d’histoire
Sans doute originaire du Proche-Orient, le pois chiche (Cicer arietinum) est connu en Europe depuis le XIe siècle. A la fin du Moyen Âge, la région marseillaise et le Comté de Nice en font grande production. Aujourd’hui, l’Inde, où il n’est arrivé qu’il y a deux siècles, produit à elle seule plus des deux tiers de la production mondiale.
Une fête du Pois chiche se tient à Rougiers (près de Saint-Maximin, à l’ouest de la région de Brignoles) chaque année au mois de septembre, avec des événements cocasses et la présence de la Confrérie du pois chiche de Rougiers.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.