Description
La poire de Groslay, dont le nom n’est pas une variété, mais consacre le savoir-faire deux fois centenaire des arboriculteurs du Parisis, regroupe trois appellations : poires de Saint-Brice, poires de Montmagny et poire de Deuil-la-Barre (du nom de ces trois communes proches ou circonvoisines de Groslay). Sur ces terroirs, plusieurs variétés de ces fruits furent intensivement cultivés : Doyenné de Comice, Beurré hardy, Conférence, Williams, Louise Bonne…
Hélas, trouver de cette poire sur les étals de nos fruitiers relève de plus en plus du parcours du combattant. Il faut gagner le nord du Parisis pour apercevoir des vergers.
A Groslay, commune postée à l’est de la butte de Montmorency, à une douzaine de kilomètres au nord de la Capitale, la culture du poirier commença à se développer (aux côtés de la fameuse cerise de Montmorency) vers le milieu du XIXe siècle, grâce à la variété Williams, importée des Etats-Unis. Cette culture supplantera celle de la vigne après la crise du phylloxéra dans les années 1890, s’étendant sur les communes voisines. Depuis les années 1950, le mitage urbain n’a cessé de repousser cette production (associée à celle des pommes) vers le nord.
Les derniers îlots de nature vierge, les vergers de poires et de pommes, les champs de pivoines qui faisaient le charme du village de Groslay, finissent de disparaître depuis les années 2000, « mangés » par le béton.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)
Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.
