Les Préalpes de Digne

Provence Alpes Côte d'Azur

Les Préalpes de Digne
Les Préalpes de Digne - OT Digne les Bains

Digne commande un immense territoire de moyennes montagnes qui s’enfuient jusqu’au lac de Serre-Ponçon, axé sur les vallées de la Bléone, du Bès et de la Blanche. Ces préalpes forment des alignements désordonnés couverts de pâturages à vaches, de cultures et de forêts. Par endroits grisaillent les « robines », ces collines de marnes noires argilo-calcaires sculptées par l’érosion. Au nord, les sommets arrondis des Monges, la sentinelle du Blayeul et la barre de la montagne de la Blanche encadrent un bocage alpin : le pays de Seyne. Au centre, les torrents du Bès et la Bléone dévalent des vallons cultivés (lavande, arbres fruitiers, céréales) aux reliefs boisés. L’image caractéristique du pays dignois est celle de collines vêtues de chênes. Le lit plat de la Bléone y longe, au sud-ouest, le plateau de Puymichel. À l’ouest, la vallée parfumée des Duyes se consacre à la polyculture (dont plantes aromatiques) et à l’élevage des ovins. À l’est s’allonge le haut-Verdon. Ces préalpes dignoises connaissent une densité de population vertigineusement basse, avec toutes les friches que cela suppose.

Digne, au confluent de trois rivières, station thermale sur la route Napoléon, a conservé une part de son dédale pentu de ruelles, passages voûtés et escaliers. Au mois d’août, des festivités célèbrent la lavande.

Gastronomie

Productions : viande d’agneau (dont agneau de Sisteron) et chevreau de lait, charcuterie de montagne, volailles, gibier, escargots, poissons, champignons (dont truffe noire de Provence), fruits (pomme des Alpes de Haute-Durance, poire, amande de Provence), olive et huile d’olive, miels de lavande, toutes fleurs (voir miel de Provence).
Egalement : « seca » (viande de boeuf séchée, à Entrevaux), herbes de Provence, lavande et ses dérivés.

Quelques spécialités : daube provençale, tourte de courge salée ou sucrée, ravioles de courge d’Annot (voir raviole provençale). Boulangerie : fougasse.

Douceurs : chocolats, nougat blanc, nougat noir, pâte d’amande, pâtes de fruits, confitures de fruits secs.

Boisson : jus de fruits.

Le pays de Seyne, partagé entre les bassins des vallées de la Blanche et du haut Bès, marque la limite septentrionale de la Provence. Pâturages et forêts (pins, mélèzes, épicéas) confèrent au « Pays du Milieu » des airs de petite Suisse. La maison traditionnelle, d’un seul tenant, présente des toits de tuiles plates (ou fines ardoises de Barles roses et vertes) à forte déclivité pour chasser la neige persistante, des murs de gros moellons calcaires, parfois enduits de chaux claire pour résister à l’humidité et que souligne le plâtre rose de Digne. L’élevage mulassier, pratiqué au Moyen Âge et remplacé par l’élevage bovin, réapparait.
Seyne, lieu de villégiature au flamboyant passé, enroule ses toits autour de sa tour rectangulaire.

Le plateau de Puymichel, séparé du plateau de Valensole par les blanches pierrailles de la vallée de l’Asse, s’en distingue par un relief fortement ondulé, parcouru de cultures et de taillis (chênes). La vie s’est réfugiée dans les vallons. Localité principale : Puymichel.

Le haut-Verdon, distinct des Préalpes, lie (sous la tutelle administrative du département des Alpes de Haute-Provence et de sa préfecture) une suite de petites unités ayant chacune leur histoire, leur folklore : Val d’Allos, pays de Colmars et de Saint-André, pays d’Annot et d’Entrevaux.

Le pays de Colmars, terre de transhumance, s’adosse aux « Grandes Alpes ». Sur une quarantaine de kilomètres, l’étroite vallée du Verdon roule ses eaux claires, grossies de courts torrents, souvent barrés de cascades et de gorges. À mesure que le Verdon descend vers le sud, les hauts sommets qui le dominent s’arrondissent, deviennent des collines d’allure provençale. Une multitude d’oiseaux peuple les forêts de conifères, les rochers et les prairies d’altitude.
Colmars doit une grande partie de son charme à ses remparts.

Les pays d’Annot et d’Entrevaux, au sud-est du haut-Verdon, drainés par la Vaïre, le Coulomp et le Var, introduisent déjà au pays Niçois. Le train des Pignes (reliant Nice à Digne) permet d’admirer cette nature changeante (lavandes, oliviers, chênes y cotoient le mélèze et le châtaignier) secouée par les caprices de la géologie (barres calcaires grisaillantes, ravines noires, torrents asséchés, vallées tantôt verdoyantes, tantôt caillouteuses, clues, gorges…). Villages perchés, hameaux, grosses fermes isolées… Sous les toits de tuiles rondes des hautes maisons de pierre apparaissent des séchoirs à fruits.
Annot, dominée par de gigantesques blocs de grès, sillonnée de ruelles sombres, de passages voûtés et d’escaliers est renommée pour sa bravade de la Pentecôte. Sur la rive gauche du Var, adossée à son rocher que gravissent des rampes fortifiées jusqu’à la citadelle, Entrevaux paraît hors du temps.

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

Les spécialitiés des Préalpes de Digne

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Les producteurs des Préalpes de Digne

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Les bonnes adresses des Préalpes de Digne

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